SAINTE-ANNE
Station enterrée - Peu profonde
Architectes : Martine WEISSMANN et Jean LÉONARD
« …A l'intérieur de la station, le traitement des espaces s'affranchit des contraintes du site et s'attache à exprimer la magie du métro et la poétique du mouvement… ».
Le voyageur se sent accompagné dans sa descente vers les quais ou lors de sa remontée à la surface.
En offrant la vision la plus généreuse possible de cette succession d'espaces qui forment la station, en donnant à voir l'extrémité, en offrant une échappée sur le but à atteindre, on " désangoisse " un parcours totalement automatisé, mais on éveille aussi la curiosité et l'intérêt ludique du voyageur.
Les espaces de la station sont en continuité depuis les quais jusqu'à l'extérieur.
Cette thématique de la continuité et de l'ouverture des espaces, méritait d'être portée plus loin. Par l'usage des plafonds-miroirs, des volumes blancs suspendus, du sol lumineux des quais, du mur de lumière et de la verrière de la salle des billets, un espace virtuel et ludique est suggéré au-delà de l'espace limité existant.
C'est un enchaînement d'évènements qui ponctue le parcours. Des jeux de volumes, de couleurs, de reflets, de lumières créent des horizons nouveaux dans la station.
La traversée de la station propose ainsi une promenade visuelle ludique qui tire parti de toutes les capacités du volume de la boite enterrée et une promenade imaginaire et visuelle qui pourra tirer parti de l'imagination de chacun.
Crédit photos : Michel OGIER - Mars 2002
Une vitrine archéologique dans le mur de la station
Située le long de la paroi Est de la salle des billets, la vitrine est en totale cohérence avec l'ensemble des éléments architecturaux de la station : choix des matériaux (inox, verre), inclinaison des parois, détournement permanent des notions d'horizontalité et de verticalité. Véritable miroir brisé auquel des éclats auraient été retirés, la vitrine est constituée d'une « peau » d'inox parcourue de lignes obliques. Des fenêtres vitrées laissent apparaître les objets. L'intérieur de la vitrine est un espace libre et baigné d'une lumière blanche forte. A l'extérieur, des textes courts sérigraphiés sur la paroi invitent le voyageur à remonter le temps autour de l'usage des objets au cours des siècles. Conçu par Jean LÉONARD, architecte-concepteur de la station de métro Sainte-Anne, cet ouvrage a été réalisé sous Maîtrise d'Ouvrage SEMTCAR, pour le compte de Rennes Métropole. Une cinquantaine d'objets sont présentés. La plupart proviennent des fouilles réalisées lors de la construction de la station de métro Sainte-Anne. Datés du XVIème et XVIIème siècles, ce sont essentiellement des objets de la vie courante en céramique (bols, pichets, vases…), bois (écuelles, cuillères, perles, peignes à poux…) et autres matériaux (verres à pied, dé à coudre, chaussure…). Une dizaine d'objets plus anciens (I-IIIème siècles après J.-C.) ont été mis à jour entre 1980 et 1995 à l'occasion de divers travaux dans le quartier (campus place Hoche, parking Hoche, ZAC Saint-Malo/Ille…) : manches de couteaux, cuillères, clef, dé à jouer, bougeoirs, statuettes… Les éléments présentés dans la vitrine sont des reproductions. Les originaux sont exposés aux Champs Libres